Sur terre, dans une capitale d’un réduit de pays, le jeune Dzitri, nouveau au collège, suscite la curiosité. En classe, les élèves doivent parler « pur », sous peine de porter le « signal », un collier honteux et dégoûtant fait d’os, de griffes… dont on ne peut se défaire qu’en dénonçant une camarade ayant à son tour parlé « vernaculaire ». Celui ou celle qui l’arbore en fin de semaine est punie. Dzitri en hérite, mais il choisit de s’en débarrasser. Alors que les maîtres font de la langue un outil de domination, lui saura en faire un outil de rébellion.
Avec Transe-maître(s), sort de l’oubli organisé par les livres d’histoire, un objet hautement symbolique : le "signal", stigmate que l’on obligeait les enfants à porter lorsqu’ils ne parlaient pas français au sein de l’école républicaine. Une histoire de violence où la langue sert d’arme aux puissants et se fait complice d’ethnocides.
Drôle et poétique, Transe-maître(s) aborde l’histoire coloniale de la France et explore l’étendue du pouvoir de la langue, tant pour dominer que pour se libérer.